Les penseurs antireligieux
opposent souvent la foi et la raison. Selon ces penseurs, la foi est une
croyance sans preuve alors que la raison exige des preuves afin de croire.
Ainsi, la foi et la raison seraient mutuellement exclusives puisque, si une
chose est prouvée, aucune foi n’est nécessaire pour y croire alors que, si une
chose n’est pas prouvée, la raison exige de ne pas y croire.
Cette conception du rapport entre
la foi et la raison omet un type de preuve : le témoignage. La foi est non
seulement compatible avec le témoignage, elle lui est nécessaire. Pour accepter
un témoignage à titre de preuve, il faut avoir foi en le témoin qui le
rapporte. En fait, la foi n’est rien d’autre qu’une confiance assurée en
quelqu’un ou en quelque chose. On peut accorder sa confiance de façon
irrationnelle – par exemple en acceptant le témoignage d’une personne qui n’est
pas digne de confiance – mais la foi n’a rien d’irrationnel en elle-même.
Au contraire, il est irrationnel de refuser d’avoir foi en qui que ce soit
puisque, en réalité, il y a des gens qui sont dignes de confiance.
En réponse à ceux qui objectent
que les témoignages ne constituent pas des preuves, il suffit de faire valoir
que c’est le cas devant les tribunaux. Si un juge évalue qu’un témoignage est
digne de confiance, il l’accepte à titre de preuve testimoniale. Les verbalisations
des témoins de la révélation divine, comme celles des témoins d’un crime qui
n’a laissé aucune trace matérielle, constituent la principale preuve qu’un
événement unique eut lieu. On peut avoir confiance en leur témoignage ou on
peut s’en méfier mais il est irrationnel d’exiger des preuves matérielles d’un
événement qui ne laisse pas de trace matérielle.
Les témoignages ne sont pas des
preuves supplétives aux preuves matérielles; ils ne sont pas des preuves de
second ordre. La force probante d’un témoignage est proportionnelle à la
crédibilité du témoin : elle peut être quasi-nulle comme elle peut être
quasi-absolue. Ainsi, les témoignages peuvent non seulement constituer des
preuves valides en l’absence de preuve matérielle, ils peuvent aussi constituer
des preuves si probantes qu’ils annulent les preuves matérielles.
Par exemple, on peut être
confronté à des dizaines de preuves matérielles à l’appui d’une accusation de
meurtre contre un ami proche. Si cet ami proche témoigne avec zèle qu’il n’a
pas commis ce meurtre, s’il affirme avec sincérité que toutes les preuves
matérielles sont fausses et qu’il est la victime d’un complot, on pourra croire
son témoignage plutôt que les preuves matérielles. Il est improbable que
des dizaines de preuves matérielles concordantes soient le fruit d’un complot
mais, si sa crédibilité est suffisante, il sera plus improbable encore que
l’ami accusé ait commis le meurtre crapuleux qu’il dément. Ainsi, on peut
croire son seul témoignage malgré les dizaines de preuves matérielles qui l’infirment.
Le cas où un seul témoignage
renverse des dizaines de preuves matérielles est inédit devant les tribunaux puisque
les juges et les jurés ne connaissent pas les témoins assez personnellement
pour leur accorder une confiance aussi grande que celle que l’on peut accorder
à un ami proche. Néanmoins, il y a des cas où une forte preuve matérielle est
renversée par des témoignages plus probants que celle-ci. Par exemple, si un
enregistrement vidéo montre l’accusé commettant un meurtre mais que des
dizaines de témoins hautement crédibles affirment que l’accusé était présent
ailleurs à ce moment précis, on croira que l’enregistrement vidéo est trafiqué avant
de croire que tous ces témoins se parjurent. Au final, il importe de comprendre
qu’il n’y a pas de hiérarchie catégorique entre la force probante d’une preuve
matérielle et celle d’une preuve testimoniale.
Les tribunaux ne sont pas le seul
contexte où les témoignages sont admis à titre de preuve. Les recherches
historiques, de même, sont fondées sur des preuves matérielles ainsi que sur
des preuves testimoniales : les trouvailles archéologiques et les écrits
des auteurs anciens. Comme devant les tribunaux, les preuves testimoniales ne
sont pas acceptées de façon automatique : il faut d’abord évaluer si les
témoins sont dignes de confiance, il faut donc évaluer si on doit avoir foi en les
écrits des auteurs anciens. Comme devant les tribunaux, les preuves matérielles
et les preuves testimoniales s’éclairent mutuellement lorsque l'on analyse la
réalité : les trouvailles archéologiques et les écrits des auteurs anciens
s’éclairent mutuellement lorsque l'on analyse l’histoire.
Finalement, les sciences humaines admettent les témoignages à titre de preuves. De nombreuses
recherches scientifiques sont fondées sur des sondages, qui ne sont rien
d’autre que des recensements de témoignages. Comme toujours, les témoignages
recueillis ne sont pas acceptés de façon automatique. Reste que, dans les cas
où une recherche scientifique arrive à des conclusions fondées sur la validité
des résultats de sondages, on accepte des preuves testimoniales. On accorde de
la confiance aux personnes sondées : on a foi en leur témoignage.
Ainsi, l’objection antireligieuse
selon laquelle la foi est incompatible avec la raison est indéfendable. Si les seules
preuves acceptées sont les preuves matérielles acquises par des
expérimentations mesurables et répétables, qui constituent la méthode des
sciences naturelles, on sombre dans une mentalité irrationnelle. Si on nie la
validité rationnelle de la foi qui permet de croire les témoignages, les
tribunaux deviennent inopérables, l’histoire devient méconnaissable et les
sondages deviennent invalides.
Mariage et religion
Les fondements de la foi
religieuse sont plus similaires à un procès qu’aux expérimentations des
sciences naturelles mais ils sont plus similaires encore à un mariage. De même que l'on
doit croire que son époux est fidèle afin de l'épouser, on doit croire que la
révélation divine est réelle afin de s’y convertir. Dans les deux cas, ces
croyances sont fondées sur un acte de confiance intime, c’est-à-dire sur une
foi personnelle. Là où un procès est une procédure largement impersonnelle, la
religion et le mariage sont éminemment personnels.
La foi religieuse doit être
comprise en termes analogues à la foi conjugale plutôt qu’en termes rivaux à la
méthode scientifique. La tradition judéo-chrétienne réfère régulièrement au
mariage afin d’exposer les enjeux de la foi. La Bible contient une série de passages invoquant le mariage afin
de décrire la relation entre Dieu et le peuple des croyants. Par contraste,
aucun passage biblique ne laisse entendre que la révélation divine peut être
mesurée et répétée par des méthodes expérimentales.
C’est pourquoi, lorsque les
athées tentent de démontrer aux croyants que leur foi est mal fondée, ceux-ci
ne réagissent pas comme des scientifiques auxquels on soumet que leur théorie
est erronée. Ils réagissent comme des époux auxquels on tente d’exposer que la
personne qu’ils aiment est infidèle. Il est difficile de débattre de la foi religieuse
dans l’indifférence spéculative, tout comme il est difficile de débattre de la
foi conjugale dans l’indifférence spéculative.
La similarité avec le mariage
permet aussi de comprendre en quoi le doute peut être indésirable. Un époux peut
s’inquiéter continuellement en doutant de la fidélité de son épouse et en craignant qu'elle lui mente lorsqu'elle lui témoigne un amour fidèle et désintéressé. De tels doutes sont souvent inutiles et parfois nuisibles. Ils risquent de
compromettre la confiance de l’époux en imaginant les pires scénarios alors que
l’épouse est irréprochable, ce qui ne peut que saper l’union du couple. Shakespeare avait bien compris ce danger en l'illustrant dans sa célèbre tragédie intitulée Othello.
La remise en question n’est pas
indésirable en soi; il peut être souhaitable que la foi soit mise à l’épreuve.
Si un époux est infidèle, il faut confronter la foi mal fondée en lui. Si une révélation
divine est irréelle, il faut confronter la foi mal fondée en elle. Cependant,
ces confrontations ne sont utiles et souhaitables que lorsque de nouvelles raisons de douter sont découvertes. Si la confiance est accordée en connaissant une série
de raisons données, il est inutile et possiblement nuisible de ressasser sans
cesse des doutes fondés sur ces mêmes raisons.
Une autre similarité entre la foi
religieuse et la foi conjugale est qu’elles sont transformatrices. Elles sont
transformatrices puisqu’elles ne sont pas seulement des opinions, elles sont
des expériences. La confiance que l’on accorde à un époux ou à la révélation divine
n’a pas pour seul effet de modifier l’analyse de la réalité, elle a aussi pour
effet de modifier les décisions importantes de la vie. C’est pourquoi on peut
discerner si une personne est habitée par la foi conjugale ou par la foi
religieuse en observant si son comportement correspond aux effets d’une
confiance réelle.
Si ceux qui se réclament de la
foi religieuse ne sont pas transformés comme la foi religieuse prétend
transformer, la religion paraît fausse. C’est pourquoi les croyants qui
agissent de façon immorale constituent de terribles contre-témoignages de la
foi ; un mauvais croyant peut annuler la crédibilité de dix bons croyants. De même, les croyants dont le comportement n'est pas différentiable de celui des incroyants nuisent au témoignage religieux. Les pires ennemis de la foi religieuse ne sont pas les militants antireligieux,
ce sont les mauvais croyants.
En ayant confiance l’un en
l’autre, les époux n’ont pas seulement une opinion intellectuelle l’un de
l’autre : ils se donnent l’un à l’autre. Ils se confient l’un à l’autre.
Ils se transforment l’un par l’autre. C’est le mystère du bonheur par le don de
soi. À cet égard, la foi chrétienne est spécialement semblable à la foi
conjugale : « Car celui qui
voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la
sauvera » (Luc 9:24).
En fait, les chrétiens réfèrent
spécifiquement au mariage afin de décrire le mystère qui les unit à Dieu
(Éphésiens 5:32). Selon les enseignements chrétiens, l’âme humaine est construite
afin de se donner en toute confiance. L’âme humaine trouve son plus grand
bonheur en ayant foi en celui qui lui veut le plus grand bien. Le mariage est
donc une bonne analogie de la religion en général mais il l’est tout
spécialement du christianisme.
Le mystère chrétien est une folie
aux yeux des sceptiques irréligieux ; les chrétiens en sont bien
conscients (Corinthiens 1:18). De même, le mariage est une horreur aux yeux des
solitaires égoïstes; les mariés en sont bien conscients. Le mystère chrétien
est une merveille pour ceux qui le vivent ; le mariage est la plus grande
joie des époux qui s’aiment de tout cœur. Il y a quelque chose d’humiliant et
de mortifiant à s’offrir en mariage ou à s’offrir à Dieu, mais cette
humiliation et cette mortification sont la clé d’un bonheur inimaginable aux
yeux des gens sans espérance.
Dieu caché
Un époux qui exige de connaître
tous les mouvements de son épouse pour croire qu’elle est fidèle n’est pas un
bon époux. Un chrétien qui exige d’être personnellement témoin de miracles pour
croire que sa religion est vraie n’est pas un bon chrétien. Plus on exige de
preuves matérielles afin de croire un témoignage, moins on accorde de confiance
au témoin. La foi conjugale, comme la foi chrétienne, est fondée sur la
confiance personnelle plutôt que sur la vérification sceptique.
C’est à cela que réfère Jésus
quand il affirme « Bienheureux sont
ceux qui, sans avoir vu, ont cru » (Jean 20:29). Comme un époux est
plus heureux s’il croit que son épouse est fidèle sans devoir l’espionner à
toutes les heures du jour et de la nuit, un chrétien est plus heureux s’il
croit que la révélation divine est réelle sans devoir chercher des signes
miraculeux aux quatre coins de la
Terre. Il est normal de chercher des preuves matérielles
lorsque l’on est incrédule devant un témoignage mais, si le témoin est digne de
confiance, cette incrédulité est navrante puisqu’elle nie la confiance dont le
témoin est digne.
Les réalités connues par
l’entremise de la confiance personnelle ne sont pas des réalités subjectives
pour autant. Si un époux est fidèle, il n’est pas seulement fidèle aux yeux de son
épouse qui a foi en lui : il est objectivement fidèle. Sa fidélité est une
réalité objective, peu importe l’opinion des uns et des autres. Cette réalité
objective étant cachée, la confiance personnelle est le seul moyen pour la
connaître. Le moyen pour connaître est subjectif mais la réalité connue est
objective. La fidélité conjugale et la révélation religieuse sont des réalités
objectives que l’on ne peut pas démontrer de façon objective puisqu’une foi
subjective est nécessaire afin de les reconnaître.
Il est contre-intuitif de penser
que la révélation divine s’apparente à une réalité cachée telle que la fidélité
d’un époux. Pourtant, c’est précisément l’affirmation chrétienne. Dans ses Pensées, le grand philosophe et
scientifique Blaise Pascal (1623-1662) plaide contre l’erreur des chrétiens qui
tentent de démontrer l’existence de Dieu comme si celle-ci était un fait
visible à tous :
« En adressant leurs discours aux impies leur premier chapitre est
de prouver la divinité par les ouvrages de la nature. Je ne m’étonnerais pas de
leur entreprise s’ils adressaient leurs discours aux fidèles, car il est
certain que ceux qui ont la foi vive dedans le cœur voient incontinent que tout
ce qui est n’est autre chose que l’ouvrage du Dieu qu’ils adorent, mais pour
ceux en qui cette lumière est éteinte et dans lesquels on a dessein de la faire
revivre, ces personnes destituées de foi et de grâce, qui recherchant de toute
leur lumière tout ce qu’ils voient dans la nature qui les peut mener à cette
connaissance ne trouvent qu’obscurité et ténèbres, dire à ceux-là qu’ils n’ont
qu’à voir la moindre des choses qui les environnent et qu’ils y verront Dieu à
découvert et leur donner pour toute preuve de ce grand et important sujet le
cours de la lune et des planètes et prétendre avoir achevé sa preuve avec un
tel discours, c’est leur donner sujet de croire que les preuves de notre
religion sont bien faibles et je vois par raison et par expérience que rien
n’est plus propre à leur en faire naître le mépris. Ce n’est pas de cette sorte
que l’Écriture, qui connaît mieux les choses qui sont de Dieu, en parle. Elle
dit au contraire que Dieu est un Dieu caché et que, depuis la corruption de la
nature, il les a laissés dans un aveuglement dont ils ne peuvent sortir que par
Jésus-Christ, hors duquel toute communication avec Dieu est ôtée. » (Br 242)
Plus loin, il ajoute :
« Que Dieu s'est voulu caché. S'il n'y avait
qu'une religion Dieu y serait bien manifeste. S'il n'y avait des martyrs qu'en
notre religion de même. Dieu étant ainsi caché toute religion qui ne dit pas
que Dieu est caché n'est pas véritable, et toute religion qui n'en rend pas la
raison n'est pas instruisante. La nôtre fait tout cela. » (Br 585)
Le christianisme enseigne que la
révélation divine est cachée aux humains puisque leur cœur s’est endurci, qu’il
est blessé et qu’il s’est fermé à la plus grande beauté qui s’offre à eux. Ici
encore, la Bible
présente l’état du cœur humain comme le facteur crucial de la foi chrétienne autant que de la foi conjugale. L’apôtre Paul écrit que Dieu doit ouvrir le
cœur humain afin d’y insuffler la foi : « Qu’il ouvre votre cœur à sa lumière, pour que vous sachiez
quelle espérance vous donne son appel, quelle est la richesse de sa gloire, de
l’héritage qu’il vous fait partager avec les saints. » (Éphésiens
1.18) alors que l’apôtre Matthieu rapporte les paroles de Jésus au sujet du
mariage : « C’est à cause de
la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; mais au commencement il n’en était pas
ainsi. » (Matthieu 19.8). La révélation divine, comme la fidélité conjugale,
est une réalité objective qui se reconnaît par une ouverture du cœur en faisant
confiance à ceux qui en témoignent.
Confiance et salut
Cette approche de la connaissance
peut sembler obscure à ceux qui ne sont pas familiers avec la pensée chrétienne
mais elle est fondée sur l’expérience commune de l’humanité. Après avoir été
abusées alors qu’elles se trouvaient dans une condition vulnérable, que ce soit
l’enfance ou l’innocence au sens large, il est commun que les victimes deviennent
méfiantes et incrédules face à ceux qui leur témoignent de l’amour. Elles
refusent de faire confiance à ceux qui offrent des solutions afin de guérir leurs
blessures. Elles se referment sur elles-mêmes en se détournant de ce que le
monde offre de plus beau.
Si ce phénomène est évident dans
le cas des victimes des abus les plus violents, le christianisme enseigne que
l’humanité entière en est affligée. L’humanité entière est victime d’abus
qu’elle s’inflige à elle-même. Les humains au cœur endurci infligent des abus
aux autres, ce qui endurcit leur cœur et transforme les victimes en abuseurs.
Les abus auxquels on réfère ici ne sont pas que les agressions violentes mais
aussi les actes plus ou moins subtils qui causent des blessures profondes tels
que les trahisons amoureuses et les négligences familiales.
Ainsi, c’est toute l’humanité qui
sombre dans la méfiance et dans l’indifférence pour autrui et pour Dieu. C’est
à cet état que réfèrent les enseignements chrétiens à l’effet que l’humanité
est déchue et qu’elle doit être sauvée. En termes médicaux, on pourrait dire
que l’humanité est blessée et qu’elle doit être guérie. Les termes de chute et de salut servent à signifier que l’humanité n’est pas passive au sein du mal
qu’elle subit mais qu’elle y contribue activement par le cercle vicieux de
l’endurcissement de son cœur.
C’est à cet égard que la foi
chrétienne, la confiance en Jésus-Christ par l’entremise du témoignage des
apôtres, est indissociable du salut
de l’humanité. Le christianisme enseigne que cette confiance, cette immense
chaîne humaine de confiance remontant ultimement à Jésus-Christ lui-même, est
l’œuvre du Saint Esprit. Il y a quelque chose d’extraordinaire, si extraordinaire que les chrétiens y reconnaissent une action divine, dans la vigueur et l’ampleur de la foi suscitée par Jésus-Christ
auprès de ses apôtres et par ceux-ci auprès du monde entier. Le témoignage
chrétien est unique, autant par son contenu que par son contexte et que par
ses effets. La révélation divine rapportée par le christianisme mérite une attention toute spéciale.
Les chrétiens ont témoigné, au
péril de leur vie, que Dieu leur a révélé le salut offert à l’humanité. Comme pour un
époux qui témoigne être fidèle, il ne peut pas y avoir de vérification expérimentale.
Dans les deux cas, on évalue la crédibilité de la personne qui affirme révéler
une réalité cachée mais objective. Dans les deux cas, il s’agit d’évaluer si un
témoignage est digne de confiance. Dans les deux cas, l’ouverture du cœur est
un critère plus important que l’intelligence afin d’éviter les erreurs puisque
cette évaluation n’est pas une analyse descriptive, elle est un acte de confiance en réponse à un témoignage. C'est la distinction qu'exprimait Blaise Pascal en affirmant que « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » (Br 277)
Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne n’est pas fondée sur la raison mais elle est en harmonie avec celle-ci. Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne est quelque chose qui se cultive en y investissant des efforts. Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne est toujours accordée librement puisque la confiance ne peut pas être obligée. Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne peut sembler étrange ou superflue à ceux qui ne la possèdent pas mais elle procure un bonheur inespéré à ceux qui la possèdent.
Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne n’est pas fondée sur la raison mais elle est en harmonie avec celle-ci. Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne est quelque chose qui se cultive en y investissant des efforts. Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne est toujours accordée librement puisque la confiance ne peut pas être obligée. Tout comme la foi conjugale, la foi chrétienne peut sembler étrange ou superflue à ceux qui ne la possèdent pas mais elle procure un bonheur inespéré à ceux qui la possèdent.